Nouvelles perspectives théoriques pour l’étude des formes narratives

31 October, 2003 - 18:00 - 14 May, 2004 - 20:00

Séminaire doctorants/post-doctorants du CERACC, FRE 2332 «Écritures de la modernité» (Université Paris III – CNRS), coordonné par Mathilde Barraband, Sabrinelle Bédrane, Audrey Camus, Johan Faerber, Audrey Lasserre & Aurélien Pigeat.

Année universitaire 2003-2004: «Jeunes chercheurs: de la didactique à la dialectique. Nouvelles perspectives théoriques pour l’étude des formes narratives». Le vendredi de 18h à 20h, Sorbonne - 17 rue de la Sorbonne - 75005 Paris - Salle de l'école doctorale.

La pragmatique du savoir scientifique, telle que la précisait Jean-François Lyotard à la fin des années soixante-dix dans La Condition postmoderne, pourrait être définie par la complémentarité de l’enseignement et de la recherche. L’enseignement instaure une relation didactique entre le maître à penser et l’étudiant alors que la recherche se doit de faire naître le débat, afin de parvenir ou non à un consensus (vérification ou falsification de l’énoncé). Le jeune chercheur, plus que tout autre, se situe au confluent de ces deux approches. Il vit dans la diachronie d’un exercice, la thèse de doctorat, qui requiert une mémoire (une bibliographie, précise Lyotard) et un projet innovant.

Nous vous proposons cette année de travailler, dans cette double perspective, autour des formes narratives. Il s’agira d’effectuer un retour critique sur les différentes théories qui fondent notre recherche, mais aussi de réfléchir sur la relation que la théorie entretient avec son propre objet. Le choix d’un mode d’écriture —le narratif— comme objet d’étude, et non d’un genre, permettra de poser plus librement la question générique, notamment en interrogeant les formes littéraires qu’on a dites hybrides et qui, bien souvent, se sont construites dans l’ombre du roman. Nous concentrerons notre attention sur les XXe et XXIe siècles mais notre investigation pourra être éclairée par quelques coups de sondes dans les périodes antérieures.

Nous vous suggérons quelques pistes de réflexion, la liste n’étant bien évidemment pas exhaustive. Chaque intervenant présentera, à partir de son sujet de thèse (en cours ou récemment soutenue), une communication de 45 minutes. Celle-ci sera suivie d’un débat d’une heure avec les membres de l’assistance, animé par l’un des coordinateurs. Une journée d’étude conclura ce parcours en juin.

PROGRAMME:
31 Octobre – Séance d’introduction : Recherche et enseignement; Nouvelles perspectives pour l’étude des formes narratives au XXe siècle. Ouverture du séminaire par Marc Dambre suivie d’une présentation collégiale des enjeux par les coordonnateurs du séminaire.

21 Novembre – Séance de travail collectif sur l’hybride (Modération : Marc Dambre).

05 Décembre – « La perversion : une notion au carrefour du littéraire et des sciences de l’humain ». Corinne Dufermont, Doctorante, Lille III (Modération : Aurélien Pigeat)

16 Janvier – « La réception des romans français contemporains à l'étranger: vers un réajustement théorique? » Mirjam Tautz, Doctorante, Paris IV (Modération : Audrey Camus)

27 Février – « Des formes narratives à leurs effets». Cécile De Bary, Docteure, Paris III - Sorbonne Nouvelle (Modérateur : Johan Faerber).

19 Mars – « Réappropriation et mise en question des canons critiques pour l’étude des formes narratives contemporaines ». Florence Bouchy, AMN, Bordeaux III (Modératrice : Sabrinelle Bédrane).

30 Avril – « La littérature de l’extrême contemporain face aux sciences historiques : emprunts / détournements». Séverine Bourdieu, Doctorante, Bordeaux III (Modératrice : Mathilde Barraband).

14 Mai – « Le moderne et le postmoderne en lice : le cas de Jean Echenoz». Petr Dytrt, Doctorant, Université Masaryk de Brno et Université de Bourgogne (Modératrice : Audrey Lasserre). Conclusions du séminaire.