De l’Atlantide à la Balkhyrie en passant par Lilliput, nous arpentons, dans notre existence de lecteur, bien des terres inconnues dont nulle carte ne fait mention. Tous ces pays imaginaires forment dans notre mémoire un territoire à part, qui subsume la diversité de leurs appartenances culturelles et temporelles, leurs vocations disparates et leurs significations variées. Pourtant, parce qu’il outrepasse les frontières génériques et chronologiques, le Pays Imaginaire tend à échapper à la reconnaissance catégoriale. C’est à cerner aujourd’hui son existence aussi indéniable que problématique que ce travail s’emploie, en analysant les raisons théoriques de sa méconnaissance et les mécanismes de sa lecture, pour comprendre qu’ils procèdent avant tout de sa fondamentale atopie.
Mots-clefs : pays imaginaire, atopie, mimèsis, lecture, genres, fantastique, théorie de la fiction, espace, étrange, grotesque, littérature d’imagination.