Contre le roman: Chevillard, Senges, Volodine

9 December, 2009 - 14:00 - 16:00

Conférence dans le cadre de l’atelier du TSAR: Les romanciers de l'extrême contemporain. Livres rares et collections spéciales, 4e étage, Bibliothèque McLennan, Université McGill.

Si le genre romanesque n’a pas bonne presse chez les écrivains français aujourd’hui, pour Éric Chevillard, Pierre Senges et Antoine Volodine, écrire contre le roman, c’est écrire tout contre. Parce qu’ils sont romanciers malgré eux dès lors que, pour reprendre une affirmation provocatrice du premier, « bientôt, le terme roman sera définitivement devenu synonyme de livre », mais surtout parce que les formes qu’ils inventent constituent des variations sur le genre romanesque qu’ils malmènent pour mieux le renouveler. C’est la limite qui est ici en jeu : pratique à la limite de ces (anti-)romanciers, mais aussi limites du genre romanesque lui-même.

Se posent plus précisément trois questions, auxquelles on se propose de réfléchir : celle de la juridiction du roman, genre vague et réputé sans règles dont la définition est problématique, à telle enseigne qu’on n’en sort peut-être jamais ; celle du refus récurrent du roman, surprenant en raison justement de l’extrême liberté du genre – pourquoi vouloir y échapper dès lors qu’il laisse toute latitude, et comment se situent ces trois écrivains relativement à la tradition anti-romanesque ? Celle, enfin, de la nature du rapport entre roman et anti-roman, manifestement plus complexe qu’il y paraît.

Programme de l’atelier

  • « Le roman dépassé. Une histoire fin de siècle (autour de P. Bergounioux et F. Bon) » – Mathilde Barraband (Université de Montréal)
  • « Contre le roman : Chevillard, Senges, Volodine » – Audrey Camus (McGill)
  • « Novel Approaches to HIV/AIDS : The Care Giving Testimony and the Return of the Queer » – Marty Fink (CUNY)